5 stratégies gagnantes pour contrer ses biais de recrutement 

L’inclusion et la diversité prennent racine dès les premières étapes du processus de recrutement : rédaction des annonces, tri des candidatures et entretiens. Pourtant, c’est aussi à ce stade que naissent, bien souvent, les mécanismes d’exclusion, alimentés par des biais inconscients. Si le recrutement est un levier stratégique pour toutes les organisations, combien d’entre elles disposent réellement des outils ou des formations nécessaires pour identifier et neutraliser ces biais ? À l’heure où la diversité est devenue un enjeu de compétitivité, certaines entreprises se démarquent par des pratiques innovantes. Voici un tour d’horizon des approches les plus inspirantes.


 

Accenture : un recrutement basé sur des algorithmes

Accenture, leader mondial du conseil, a pris des mesures concrètes pour limiter les biais dans son processus de recrutement. En 2020, l’entreprise a annoncé avoir intégré l'intelligence artificielle dans son processus de sélection afin de se concentrer uniquement sur les compétences et les expériences des candidats, sans prendre en compte des facteurs subjectifs comme le sexe, l'âge ou l'origine ethnique. Grâce à ce système, son taux réussi à de discrimination à l’embauche a considérablement chuté, tandis que la diversité au sein de ses équipes a nettement augmenté.

En chiffres, cela donne par exemple une augmentation de 15 % des candidatures féminines pour des rôles techniques. Cette hausse s’explique non seulement par l’utilisation de l'IA, qui a pu identifier quels talents étaient sous-représentés dans ces fonctions, mais aussi par la formation de ses recruteurs.

 


Unilever : recrutement anonyme et évaluation des compétences

Unilever, l'un des plus grands groupes de consommation au monde, a radicalement changé son approche du recrutement pour minimiser les biais internes. Leur programme repose sur l'anonymisation des candidatures et l'utilisation de tests psychométriques en ligne. Lorsqu’un candidat postule à un poste chez Unilever, ses informations personnelles (nom, âge, sexe, origine) sont effacées lors de la première étape de sélection, et ce n'est qu'à l'étape suivante que des informations supplémentaires sont collectées.


Cela a permis à l'entreprise de se concentrer sur les compétences et les capacités des candidats. Unilever a partagé des chiffres impressionnants : en trois ans, le nombre de candidatures féminines a augmenté de 20 %, et le pourcentage de candidats issus de minorités ethniques a également progressé, avec une amélioration notable dans le recrutement pour des postes de leadership.

 


Microsoft : l’IA au service de l'inclusion

Microsoft a mis en place une stratégie ambitieuse de recrutement sans biais en utilisant l'intelligence artificielle pour analyser les candidatures et les entretiens. Grâce à son système de machine learning, Microsoft évalue non seulement les compétences techniques mais aussi les traits de personnalité des candidats. Ce système d’évaluation aide à identifier des candidats qui autrement auraient pu être écartés en raison de biais inconscients.


Une étude menée par l’entreprise a révélé que les outils d'IA ont contribué à augmenter la diversité au sein des équipes techniques de 10 % en seulement deux ans.

 


Johnson & Johnson : l'accent sur la diversité dès le recrutement

Johnson & Johnson, le géant de la santé, a également mis en œuvre une stratégie de recrutement diversifiée et inclusive pour éliminer les biais. Un de leurs programmes phare, le "Unconscious Bias Training", forme les recruteurs à identifier et à combattre les biais inconscients tout au long du processus de recrutement. L'entreprise a également mis en place des initiatives pour attirer des talents issus de groupes sous-représentés dans le secteur de la santé, notamment les femmes et les minorités raciales.


Les résultats parlent d’eux-mêmes : en 2020, Johnson & Johnson a rapporté que 45 % des nouveaux employés dans les postes de direction étaient issus de groupes sous-représentés. En outre, leur programme a permis d’augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction dans le secteur de la santé, où elles étaient historiquement minoritaires.

 


KPMG : mesurer et ajuster pour plus d'équité

KPMG, un des leaders mondiaux de l'audit et du conseil, a adopté une approche analytique pour mesurer l’impact des biais dans son recrutement. L'entreprise collecte des données sur la diversité à chaque étape du processus de recrutement, de la candidature à l'embauche, et ajuste ses stratégies en fonction des résultats. KPMG utilise également des logiciels de recrutement qui intègrent des critères objectifs pour évaluer les candidats.


En 2020, KPMG a publié une étude interne qui a révélé que l'application de ces méthodes avait conduit à une augmentation de 25 % de la diversité dans leurs équipes de direction. L'entreprise a réussi à atteindre un taux de parité hommes-femmes dans ses recrutements de cadres en seulement trois ans.

 

Conclusion

Ces success stories montrent que le recrutement sans biais est loin d’être un mythe. Avec des stratégies bien pensées, des outils technologiques adaptés et un engagement réel pour l'inclusion, les entreprises peuvent surmonter les biais dans leur recrutement et promouvoir des pratiques plus équitables. Des géants comme Accenture, Unilever, Microsoft, Johnson & Johnson et KPMG ont démontré que l'intégration de l'IA, la formation des recruteurs, et la collecte de données peuvent réellement transformer un processus de recrutement et créer des équipes plus diversifiées et plus performantes.


La clé du succès réside dans la mise en place de processus structurés, l’utilisation de technologies avancées et la volonté de remettre en question les pratiques traditionnelles. C’est ainsi que nous pourrons créer un environnement de travail véritablement inclusif et égalitaire.


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