Pas besoin d’un budget à six chiffres pour avoir une marque employeur solide. Mais on a besoin d’un cap clair, d’un peu de méthode et d’une capacité à se raconter avec justesse. Voici le guide de base pour poser les fondations (ou faire un bon check-up) de votre marque employeur.
Avant de poster sur LinkedIn ou de refaire votre page "carrières", posez-vous une question simple : pourquoi quelqu’un devrait-il vous choisir, vous, plutôt qu’un autre ?
Ce qu’on appelle la promesse employeur (ou EVP : Employee Value Proposition) doit être :
Prenez le temps d’interroger vos collaborateurs : “Pourquoi es-tu encore là ?” “Qu’est-ce qui t’a convaincu de venir ?” “Qu’est-ce qui te ferait partir demain ?”
Exemple : chez Bruce, la promesse tient en trois mots : dépassement de soi, justice sociale et humilité. Ce n’est pas pour tout le monde, mais c’est clair, et vécu.
2 - Structurez votre expérience collaborateur
La marque employeur ne se décrète pas, elle se vit. Et elle commence dès le premier point de contact, bien avant l'entretien.
Passez en revue les étapes clés :
Objectif : que la promesse soit vécue, sinon elle sonne faux. Et le “gap” entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, aujourd’hui, se paie cash sur LinkedIn ou Glassdoor.
Les meilleures marques employeur sont celles portées par les salariés eux-mêmes. Un post spontané d’un collaborateur enthousiaste vaut souvent plus qu’une vidéo de 3 minutes montée par une agence.
Mettez en lumière vos équipes : témoignages authentiques, “Un jour avec…”, stories sur le terrain, initiatives personnelles. Prenons l’exemple de Décathlon, l’une des marques préférées des Français : chaque magasin anime ses réseaux, poste ses coulisses, valorise ses équipes locales. On vit l’esprit maison sans passer par le siège.
Il y a 3 supports que tout candidat consulte (même en cachette) : votre offre d’emploi, vos pages “Carrières” et “Qui sommes-nous”, vos réseaux sociaux (souvent LinkedIn).
Checklist rapide :
Rappelez-vous que chaque point de contact est une vitrine, un moment de séduction ou de disqualification.
La marque employeur, ce n’est pas une campagne. C’est une stratégie. Et comme toute stratégie, elle demande de la constance. Fixez un rythme : 1 prise de parole RH par semaine, 1 témoignage salarié par mois, 1 point culture ou initiative interne tous les 15 jours. L’idée, ce n’est pas de faire un “one shot” viral, mais de construire dans la durée une image sincère, lisible et stable.
Travaillez votre marque employeur comme un produit :
Objectif : identifier ce qui fonctionne et ce qui ne prend pas. Puis itérer.
La marque employeur n’est pas une vitrine cosmétique. C’est la traduction visible d’une culture vécue, une manière d’attirer les bons profils et de fidéliser les bons éléments. Et contrairement à ce qu’on pense, c’est souvent dans les petites structures, avec peu de moyens mais beaucoup de cohérence, qu’on voit les plus belles marques employeur émerger.