Pour se lancer dans les affres de la procédure de licenciement, il est essentiel d’en connaître les contours. Dans cet article, nous présentons les différents types et motifs de licenciement à connaître et à maîtriser.
Un licenciement est une rupture du contrat de travail à l'initiative de l'employeur, à l'inverse de la démission. Il peut aussi bien concerner un salarié en CDI qu'en CDD. Gardez en tête qu’un licenciement est un acte juridique qui doit être motivé. Pour être valable ses causes doivent être :
Un licenciement pour motif économique est un licenciement effectué pour des raisons qui ne sont pas liées au salarié lui-même.
Il est motivé par un ensemble de facteurs à l'origine de graves difficultés pour votre entreprise. Vous n'avez alors pas d'autre choix que de décider de transformer ou de supprimer un poste en licenciant un salarié. Un salarié peut être licencié pour motif économique s'il refuse une transformation de poste proposée par son employeur suite aux difficultés rencontrées par l'entreprise. La jurisprudence se montre particulièrement attentive au motif réel et sérieux qui justifie le licenciement. Vous devrez donc être très rigoureux dans les motifs invoqués.
Il existe 4 différentes causes de licenciement économique :
On parle de licenciement pour motif personnel quand celui-ci est motivé par des raisons inhérentes à la personne du salarié, et non par une cause extérieure à l'entreprise (ce qui est le cas pour le licenciement économique).
Le licenciement disciplinaire trouve sa cause dans une faute commise par le salarié. Il s'agit alors d'une sanction engagée à l'encontre de ce dernier. Il existe plusieurs types de fautes caractérisées qui n'entraînent pas les mêmes conséquences en terme de sanctions.
La faute simple constitue le premier degré de faute. Il s'agit d'une faute "légère" mais suffisante, c'est à dire réelle et sérieuse, pour motiver le licenciement. Elle correspond à une inexécution fautive de la prestation de travail par le salarié.
Par exemple un licenciement pour faute simple est valable lorsqu'un employé arrive tous les jours en retard, et ce malgré les multiples avertissements de son employeur.
La faute grave est le second degré de faute commise par un salarié. Une faute est considérée comme grave dès lors qu’elle :
La gravité de la faute est appréciée par le juge en fonction des circonstances propres à chaque dossier.
Elle est généralement admise en justice pour les cas suivants :
La faute grave peut être reconnue même si la faute est commise pour la première fois.
La faute lourde est l'échelon le plus élevé de la faute commise par un employé.
A la différence d'une faute grave, la faute lourde est caractérisée dès lors qu'elle est commise dans l'intention de nuire à l'employeur.
Important ! C'est à vous d'apporter la preuve de l'intention de nuire de votre salarié. À défaut, la faute lourde ne peut pas être reconnue.
La faute lourde peut être invoquée notamment en cas de :
C'est une catégorie large qui regroupe tous les cas de licenciement personnel qui ont une origine autre que la faute du salarié.
2 types de licenciements hors faute sont généralement admis par la jurisprudence :
Le licenciement pour insuffisance professionnelle :
Attention ici à bien justifier l'insuffisance professionnelle avec des preuves matérielles très précises et objectives. Une simple "perte de confiance" dans son salarié, en l'absence de critères objectifs, est par exemple jugé sans cause réelle et sérieuse. Le licenciement sur ce motif est donc abusif et nul.
Le licenciement pour inaptitude médicale est valable dès l'instant où le salarié n'est plus apte à occuper son poste et que vous n'avez aucun autre emploi conforme à ses capacités physiques à lui proposer. Cette inaptitude peut être due à un accident du travail ou une maladie professionnelle, ou un accident/maladie sans lien avec l'activité professionnelle.
L'inaptitude médicale du salarié à occuper son poste ne peut être constatée que par le médecin du travail UNIQUEMENT. La maladie ne peut jamais justifier le licenciement d'un salarié dans la mesure ou c'est un motif discriminatoire.