Quel est le coût d'un intérimaire pour une entreprise ?

L’intérim prend de plus en plus de place dans le recrutement des entreprises, et particulièrement dans les PME. Longtemps laissé de côté à cause de son prix élevé au premier abord, l’intérim affiche pourtant une forte croissance de 8% depuis 2018. Beaucoup de facteurs influencent le coût d’un intérimaire pour une entreprise : le salaire, les IFM (indemnités de fin de mission), les congés payés, les charges patronales, le coefficient de facturation et les coûts indirects. Mais le coût d’un intérimaire est plus avantageux qu’il n’y paraît, et les informations suivantes vous permettront d’en comprendre les subtilités.

Le coût d’un intérimaire

Il prend en compte le taux horaire, le coefficient de facturation et le nombre d’heures effectuées.

Bien sûr, le coût comprend tous les éléments cités ci-dessous, qui peuvent rapidement faire grimper le coût total si l’entreprise décide de se charger elle-même du recrutement.

Le salaire de l’intérimaire

L’entreprise fixe le montant du salaire souhaité. Il est tout simplement calculé selon le taux horaire brut et le nombre d’heures effectuées. Le taux horaire intérim est de 10,15€ en France. L’intérimaire a également les mêmes avantages que les salariés de l’entreprise : accès à un service de restauration ou aux espaces communs, tickets restaurants, etc… Mais de manière globale, pour un poste et des compétences égales, les intérimaires ne doivent pas percevoir une rémunération inférieure au salaire d’embauche d’un salarié en CDI de la même entreprise.

Le coefficient de facturation

Il peut varier selon les exigences du poste, la durée de la mission et le taux horaire. Il couvre toute la prise en charge :

-des charges sociales et fiscales

-du salaire de l’intérimaire

-des avantages sociaux (mutuelle, participations…)

-des obligations administratives

-de la visite médicale

-des risques URSSAF

-des coûts de recrutement

Tous ces frais sont une raison de plus de déléguer le recrutement à une structure d’intérim spécialisée, permettant d’éviter un coût total trop élevé.

La structure d’intérim s’occupe de tâches telles que les démarches administratives chronophages et parfois coûteuses. Recruter seul en CDD est finalement moins avantageux autant en termes de coût qu’en termes de résultat.

Les indemnités de congés payés

Les intérimaires ne pouvant pas prendre de congés payés durant l’ensemble de la mission, elles compensent à hauteur de 10% de la rémunération totale brute. Il arrive parfois que les entreprises autorisent à l’intérimaire de prendre quelques jours de congés lors de mission particulièrement longues, mais cela est rare.

Les indemnités de fin de mission

Equivalente à la prime de précarité pour les CDD, ces indemnités sont versées à l’intérimaire lors de la fin de son contrat, qu’il soit court ou long, mais il doit l’honorer jusqu’à la date convenue. Elles représentent 10% de la rémunération brute. Elles ne sont pas versées en cas de force majeure, de faute grave du salarié, de rupture de contrat ou de rupture du contrat à l’initiative de l’intérimaire.

Les coûts indirects

Le recrutement implique beaucoup de coûts non-négligeables lorsque l’on considère la meilleure solution d’embauche. Par exemple, le sourcing exige la publication d’offres d’emploi sur différentes plateformes payantes. De même, trier les CV, faire passer des entretiens requiert beaucoup de temps, et d’argent si l’on est obligé de déléguer. Lorsque l’on embauche un salarié, de nombreuses démarches administratives sont obligatoires telles que l’émission de la DPAE. Enfin, les imprévus comme les arrêts maladie demandent également du temps et de l’argent.

En prenant en charge les démarches administratives et les coûts liés à l’embauche, une structure d’intérim est donc bien plus avantageuse financièrement et c’est un gain de temps certain. De plus, la trésorerie et la fiscalité de l’entreprise en seront soulagées puisque les dépenses liées à l’intérim ne comptent pas dans la masse salariale. L’intérim continue de progresser grâce aux nouvelles technologies, c’est donc un secteur à surveiller de très près dans les années à venir.