Former pour former, c’est fini. Ce qui compte aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir “fait la formation Excel avancé niveau 2”, mais d’avoir su exploiter une formule qui change la donne dans un fichier crucial. Autrement dit : le seul bon apprentissage est celui qui sert vraiment. Voici quelques balises – et quelques outils – pour éviter les catalogues en ligne que personne ne consulte.
Un grand classique qui n’a pas pris une ride. 70 % d’apprentissage par l’action, 20 % par l’échange entre pairs, et 10 % par des formations formelles. En clair : on apprend mieux en faisant, en partageant, qu’en regardant un PowerPoint le vendredi à 17h.
Intégrez des “challenges” concrets dans les formations (ex : créer un vrai tableau de bord Excel à partir d’un cas interne réaliste), organiser des binômes apprenant/mentor, favoriser les débriefs d’expérience.
On cesse de penser en “postes” figés pour raisonner en “compétences”. Une vision plus fluide du travail, qui permet aussi des mobilités internes plus dynamiques et des formations plus ciblées.
Commencez par cartographier les compétences existantes, puis identifiez les écarts avec les besoins réels. Sur cette base, alimentez les plans de formation et de mobilité interne en conséquence. Résultat : une organisation plus apprenante, réactive et engageante, où chacun voit des opportunités concrètes d’évolution.
Théorisé par Deloitte : c’est la fin de la formation comme un moment à part. L'idée ? Intégrer l’apprentissage directement dans les outils et les processus quotidiens. Des micro-contenus, des tutoriels intégrés, des pop-up d’aide contextuelle... l’apprentissage devient fluide, disponible au moment où on en a besoin.
Intégrez des modules d’aide dans les CRM, outils de support ou logiciels métier, envoyez des “tips” ciblés dans Slack ou Teams.
Des LMS qui s’adaptent : misez sur l’IA pour moduler votre contenu, suivre la progression de vos équipes et éviter que la plateforme ne devienne un placard numérique de plus.
Du mentorat nouvelle génération, via des tandems salariés – coachs/IA. En proposant à chaque salarié un “buddy”, et en encourageant les retours d’expérience dans des canaux dédiés (Slack, Notion…), vous créez les conditions parfaites d’un mix qui soutient la montée en compétence.
Des outils pour apprendre en jouant : n’hésitez pas à rendre le feedback ludique, via des quiz ou des modules spécifiques afin de casser la routine pédagogique. Moins de lourdeur, plus d’impact.
Un budget formation individualisé (et suivi) : parce qu’il ne suffit pas d’avoir un catalogue. Ce qui compte, c’est l’activation. Et ça passe par un suivi plus serré, tous les trimestres par exemple.
Des communautés d’apprentissage vivantes : cercles de pratiques, canaux Slack thématiques, clubs de lecture pro… Tout ce qui permet de faire circuler la connaissance sans attendre le top-down, comme un créneau mensuel pour un “learning coffee”.
La formation continue ne peut plus être un bonus : elle devient une condition d’attractivité et de rétention. Mieux formés, les salariés sont plus mobiles, plus confiants, plus engagés. En croisant la puissance de l'IA et la finesse humaine, les organisations peuvent créer des parcours d’apprentissage motivants, agiles et personnalisés.
Les 3 idées à retenir
Professionnels RH : initiez un audit de compétences augmenté par l'IA, identifiez les besoins non couverts, et co-construisez des parcours de formation sur mesure avec vos équipes. C'est le meilleur investissement que vous puissiez faire pour 2025.