En ce lundi 11 mai, la reprise du travail est rigoureusement étudiée par les employeurs, ayant partiellement la responsabilité de la santé de leurs salariés. Ils se doivent de mettre en place des mesures adaptées à cette situation inédite. Comment rassurer ses salariés alors que beaucoup se posent des questions sur leur retour au travail ?
Ces prérogatives engagent bien l’employeur et l’employé. Bien entendu, l’employeur met en place des règles, mais il est de la responsabilité des employés de les respecter. Avant de pouvoir prendre une décision, il est primordial d’évaluer les risques liés à la reprise de l’activité sur le lieu de travail.
Dans quelles circonstances sommes-nous exposés au virus lorsque nous nous rendons au travail ? Le rôle du DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels) est d’aider à recenser ces risques. Il doit contenir les résultats de l’évaluation des risques pour la santé et un inventaire des risques de chaque unité de travail : c’est le point de départ du plan d’action.
Tous les employés doivent se sentir concernés par la suite des événements récents, il est donc judicieux de tous les impliquer (ou les représentants désignés s’il s’agit d’une grande entreprise) à la suite des échanges entre les membres du conseil. Chez Bruce, demander l’avis de tous renforce la solidarité et évite l’impression que notre futur ne repose que sur quelques personnes.
Encore une fois, la transparence sur les risques de santé encourus et les consignes d’hygiène et de sécurité rassurent les employés. L’information et la communication quotidiennes accompagnent les personnes les plus effrayées par le virus. Beaucoup de personnes sont réticentes au retour aux bureaux, par peur de contaminer leurs proches. En impliquant l’ensemble de l’entreprise, on peut alors prendre connaissance des particularités de la situation de chacun, et adapter les solutions possibles (garde d’enfant, usages des transports en commun, etc…). De plus, les employés ayant des comportements responsables inciteront les moins précautionneux à en faire de même.
Les gestes barrières seront plus que jamais de mise. Se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude et garder une distance d’1m50 entre chaque personne sont des habitudes à prendre quotidiennement. Du matériel conforme peut être à disposition des employés dans l’idéal ; gel hydroalcoolique, lingettes en papier, masques…
Si les locaux peuvent être réagencés afin de favoriser l’éloignement des postes, cela limitera considérablement les risques de contamination. Les espaces communs, comme la cuisine, ne doivent pas être utilisés si possible. Et dans le cas contraire, il faut limiter au maximum les contacts avec tous types de surfaces ou d’objets. De même, les rassemblements ou réunions doivent être organisés à distance, les outils de communication digitaux sont à privilégier.
Le rythme de travail peut être adapté en roulement, selon les préférences de chacun, mais le télétravail reste à privilégier. Par exemple, un groupe peut travailler dans les locaux sur une semaine, tandis que l’autre groupe est en télétravail. Cela laisse également le temps de désinfecter les bureaux le week-end, afin d’assurer une certaine sécurité sanitaire. Il est primordial que les équipements de travail (claviers, souris…) soient régulièrement nettoyés.
Même si nous n’avons jamais été aussi proches du déconfinement, certaines personnes peuvent craquer et avoir une baisse de moral à cette période. Continuer à prendre régulièrement des nouvelles de chaque personne montre qu’il y a un réel suivi de la part de l’entreprise, et évite de laisser un sentiment de solitude s’installer à l’usure.
Lors de la quarantaine, la majorité des entreprises avait mis en place différents systèmes afin de rendre le télétravail moins lourd. Il faut donc continuer ces efforts et encourager les salariés à se changer l’esprit régulièrement. Chez Bruce, des séances de sport sont par exemple mises en place une fois par semaine, avec un coach. Nous faisons également des cours de langue collectifs et des jeux en ligne. Cela nous permet de se retrouver en dehors d’un contexte de travail formel.
Concilier les souhaits de ses salariés frustrés par l’enfermement et les normes imposées par le coronavirus n’est pas chose aisée. Mais la transparence, ainsi que l’application de mesures de précaution rassureront déjà les employés en attendant de voir l’évolution de la situation.