Les salariés et les nouvelles mesures sanitaires au travail

Malgré la pandémie, la rentrée en entreprise a bien lieu, après un été post-confinement où de nouveaux modèles de travail ont été testés par les entreprises. Alors que le confinement avait divisé la population des salariés en trois catégories (ceux qui télétravaillent, ceux contraints de travailler sur site, et ceux dont l'activité a été interrompue), la large majorité d’entre eux reprennent le chemin du bureau en ce début du mois de septembre.

Quelles mesures sont mises en place par le gouvernement pour assurer la sécurité des travailleurs et comment cette population accueille-t-elle la mise en place de mesures sanitaires renforcées ?

Quelles sont les nouvelles mesures sanitaires en septembre 2020 ?

Tout au long du mois d'août, le Gouvernement a renforcé le protocole sanitaire dans les entreprises privées et publiques. Certaines exceptions restent cependant floues pour les entreprises qui appellent le Gouvernement à faire un travail de vulgarisation.

Le Protocole National pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de COVID-19 présentée par Elisabeth Borne (Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion) : 

1. Le masque est obligatoire dans tous les lieux clos publics et privés collectifs. Ce protocole sanitaire est mis en place suite à la publication d’un avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), publié le 14 août.
2. Le port du masque peut faire l’objet d’une dérogation si : le salarié travaille seul dans son bureau, ou si les salariés travaillent en atelier (avec une ventilation conforme, un nombre de personnes limité, le port d’une visière et une distanciation minimale).
3. Comme le rappelle Elisabeth Borne, le masque est considéré comme un équipement individuel de sécurité protégeant les salariés et son coût doit être à la charge de l’employeur.
4. Le non-port du masque en entreprise peut entraîner de lourdes sanctions, notamment des avertissements de travail pour “faute professionnelle”.
5. Les entreprises doivent désigner un “Référent COVID-19” s’assurant de la mise en oeuvre des mesures définies et de l’information des salariés.

Certaines situations peuvent conduire à un assouplissement des mesures. C’est pourquoi il est indispensable pour les dirigeants d’entreprises de s’informer sur les nouvelles mesures et de préciser leur champs d’application au sein de l’entreprise auprès de leurs employés.

Les salariés et les employeurs : comment le phénomène est accueilli en entreprise 

Concernant le moral des salariés et des employeurs en cette période rentrée, un certain optimisme est présent. La relance de l’activité dans de nombreux secteurs et les mesures de soutien aux entreprises mises en place par le Gouvernement rassurent les français. Côté employeurs, malgré l’impact de la crise sanitaire, les avis sont mitigés concernant la situation économique française (44% sont optimistes), mais la majorité est optimiste quant à la situation économique de leur entreprise (74%). Une tendance qui surprend après le pessimisme de la fin du confinement.

Les salariés eux retournent au bureau avec de nouvelles attentes ! 58% des salariés (interrogés dans le cadre d’une étude de l’IFOP) affirment que la période de confinement a changé leur rapport au travail. 81 % des salariés souhaitent en effet que le bien-être prenne une place plus importante dans leur quotidien au travail, un chiffre qui a gagné 25 points depuis septembre 2018. 

Concernant l’accueil des nouveaux protocoles sanitaires, les salariés français semblent peu enclins à porter le masque en entreprise et vivent la mesure comme une contrainte. D’où une forte attente de plus de détails et de vulgarisation des protocoles des entreprises. Les employeurs eux doivent prendre ces mesures au sérieux pour assurer la sécurité de leurs employés et les sensibiliser. “Chez Bruce nous avons mis en place les protocoles sanitaires au plus tôt pour tenter de responsabiliser les équipes. Elles ont su prendre conscience de l’importance de ces mesures pour participer au ralentissement de la propagation de la pandémie.” (Adrien Moreira, CEO de Bruce)