Le retour au travail n’est pas toujours facile après certaines maladies. Cette réalité impacte le monde professionnel avec de nombreux salariés touchés qui voient leur quotidien chamboulé. Une fois guéris, ils sont une majorité à vouloir reprendre leur emploi, mais peuvent se heurter à des difficultés. Elles ne sont cependant pas insurmontables !

Alors comment aborder sa reprise d’activité professionnelle efficacement et sereinement après la maladie ?

 

Faire le point sur sa situation

Être malade change souvent la perspective des individus sur leur vie passée, leurs aspirations, leurs priorités. C’est pourquoi le retour au travail est au centre des interrogations après avoir été malade. 

Que vous souhaitiez reprendre votre activité professionnelle d’avant la maladie, ou que vous désiriez découvrir un nouvel emploi ou un nouveau secteur, il est nécessaire de faire le point sur votre situation. Pouvez-vous reprendre à temps plein ? Devez-vous changer de zone géographique ? Quelles prétentions salariales pouvez-vous avoir ? L’important est de garder un oeil réaliste sur la situation pour aborder votre reprise d’activité au mieux et minimiser au maximum les effets de la discrimination que vous pourriez subir.

 

Préparer son retour

Le retour au travail peut apparaître comme une préoccupation secondaire lorsque l’on se bat pour la guérison, mais il est conseillé d’anticiper son retour au plus tôt, si possible quelques mois avant le moment où vous savez que vous pourrez reprendre votre activité. 

Les maladies qui ont un impact lourd sur la vie personnelles ont souvent également un impact conséquent sur la vie professionnelle : par exemple, 11 % des personnes en activité se sont senties pénalisées professionnellement à cause de leur cancer ! Il est donc d’autant plus important de préparer son retour au travail pour adapter au mieux votre situation.

 

Évoquer sa maladie en entretien d’embauche

Cette étape peut être délicate. Sachez qu’il n’y a pas d’obligation légale de mentionner cette situation sur votre CV, mais une longue période d’inactivité fera l’objet de questions lors de l’entretien.

Anticipez les questions qui vous seront posées. Préparez vous à expliquer votre situation simplement avec des mots positifs pour mettre votre recruteur en confiance vis-à-vis de la situation. Mettez vos compétences et votre expérience en avant ! Ce sont les éléments les plus importants lors d’un entretien d’embauche, quel qu’il soit. Soyez honnête sur votre situation tout en restant positif, ne laissez pas les idées reçues du recruteur vous déstabiliser. 

 

À qui s’adresser ?

Pour vous informer de vos droits, il est important que vous sollicitiez des professionnels : médecin du travail, médecin-conseil de l’Assurance-maladie... 

Avant de reprendre, la visite à votre médecin du travail est primordiale. Il vous conseillera et saura vous indiquer dans quelles mesures vous pourrez redémarrer votre activité. Ses recommandations seront précieuses pour votre entreprise également. Si par exemple vous ne pouvez reprendre votre activité qu’à temps partiel, ce sera à votre médecin du travail d’en fixer les conditions avec vous.

 

Anticiper les difficultés physiques et psychologiques

Si la motivation est au rendez-vous pour retourner au travail, il est important de ne pas négliger les effets physiques et psychologiques qui persistent une fois guéri.

Fatigabilité accrue, problèmes de mémoire, problèmes moteurs… Ces effets sont à ne pas négliger, reprise de l’activité ne doit pas rimer avec mise en danger de soi. C’est un sujet que vous devez évoquer avec votre médecin du travail lorsqu’il fera l’évaluation de la charge de travail que vous serez en mesure d’assumer.

De plus, ne négligez pas l’impact psychologique que cela peut avoir sur vous, surtout dans votre retour au travail : faire face à des changements d’organisation, de la fatigue et de l’inquiétude, appréhender le regard des autres. Ne minimisez pas ces réalités, il est parfaitement normal qu’elles puissent vous affecter. N’hésitez pas à évoquer ce sujet avec votre médecin ou un collègue de confiance, et à solliciter un accompagnement psychologique.



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